L’affaire Audin
Jeudi 6 février 2020
.
Sous la direction scientifique de Monsieur Denis SALAS,
président de l’A.F.H.J. et de Madame Sylvie HUMBERT,
secrétaire générale de l’A.F.H.J
Les
relations entre justice et mémoire sont polarisés par deux excès : d’un
côté, comme cela a été longtemps le cas, la loi qui s’écrit au futur
impose l’oubli aux actions en justice ; qu’on songe aux lois d’amnistie
qui ont jalonné l’histoire, mais aussi aux anciennes institutions
régulatrices du temps juridique (prescription, grâce…) ; de l’autre, on
assiste à des résurgences mémorielles qui affleurent dans l’espace
public ; le souvenir des faits passés envahit le droit et, par voie de
conséquence, le prétoire, au risque de créer une mémoire inapaisée.
L’objet de ce cycle de conférences est d’explorer cette crise du
temps judiciaire. Il est en effet demandé à la justice d’être tantôt du
côté du « plus jamais ça », tantôt du côté du « il n’est plus temps ».
Peut-on alors juger contre le temps ?
Comment sinon trancher du moins
équilibrer mémoire et oubli ? Par quelle voie fonder une mémoire
collective en s’affranchissant d’un passé traumatique ? Et, dans cette
perspective, quel rôle pourrait jouer la justice ?
- Sylvie THENAULT, Directrice de recherches au CNRS (CHS-UMR 8058)
- Magalie BESSE, Directrice de l’Institut Francophone pour la Justice et la Démocratie
Partager cette page