Exposition virtuelle : la bibliothèque du collège de Sorbonne

28/10/2021

La bibliothèque de la Cour de cassation  vous propose de découvrir une partie de ses collections au travers d'une exposition virtuelle consacrée à la bibliothèque du collège de Sorbonne.

La bibliothèque du collège de Sorbonne dans les collections de la bibliothèque de la Cour de cassation

Lors de son deuxième passage au ministère de la Justice, en l'an IV (1796), Merlin de Douai, convaincu de la nécessité d'établir une bibliothèque au tribunal de cassation, parvient à en faire accepter le projet au Directoire exécutif. Le principe d'une bibliothèque étant rapidement acquis, il reste à en définir les modalités d'exécution.

Le local étant trouvé et les premiers bibliothécaires désignés, les fonds de la bibliothèque vont dès lors pouvoir se constituer par apports successifs, d'abord, pour le fonds juridique spécialisé, à partir de l'ancienne Bibliothèque des avocats au Parlement de Paris ; ensuite, pour le fonds encyclopédique, à partir de prélèvements effectués dans trois dépôts littéraires révolutionnaires : celui des Cordeliers, de la Culture-Sainte-Catherine et de Louis-la-Culture.

Le dépôt Louis-la-Culture conservait en majorité des livres issus des bibliothèques des congrégations religieuses, notamment des ouvrages provenant du collège de Sorbonne dont près de 200 sont encore aujourd'hui présents dans les fonds de la bibliothèque de la Cour de cassation.

Du collège de Sorbonne à la Sorbonne

Le collège de Sorbonne est une institution pédagogique de l'ancienne université de Paris fondée en 1257 par Robert de Sorbon avec le soutien du roi Saint Louis. Il était situé à l'emplacement de l'actuel bâtiment de la Sorbonne. Avec le collège de Navarre, le collège de Sorbonne formait l'un des principaux établissements de la faculté de théologie. Siège de la première imprimerie créée à Paris en 1470, le collège avait été une première fois détruit et reconstruit de 1627 à 1648 par l'architecte Jacques Lemercier, à l'initiative du cardinal de Richelieu. Ses locaux, dont son importante bibliothèque, désaffectés à la Révolution, furent attribués en 1823 à l'université de Paris jusqu'alors logée au collège Louis-le-Grand. Il n'en reste plus aujourd'hui que la chapelle, qui abrite le tombeau de Richelieu et fut la première église parisienne à coupole. La salle de lecture principale de la bibliothèque de la Sorbonne occupe, comme celle de l'ancien collège, le premier étage de l'aile contiguë à la chapelle.

La bibliothèque du collège de Sorbonne...

D'après Alfred Franklin, auteur d'une histoire générale des Anciennes bibliothèques de Paris (1867), la bibliothèque du collège de Sorbonne renferme à la fin du XIIIe siècle 1017 volumes dont 4 seulement sont en français. La bibliothèque mesure alors quarante pas de longueur sur douze de largeur ; elle est éclairée par trente-huit petites fenêtres. Tous les livres de prix sont attachés au mur par des chaînes suffisamment longues pour en permettre la consultation sur des pupitres, au nombre de vingt-huit, dressés à distance égales dans la galerie. Ce sont les Sorbonistes qui élisent les bibliothécaires ; ces derniers sont responsables des ouvrages dont ils ont la garde, qu'ils soient perdus, volés ou détruits.

Lorsque le cardinal de Richelieu se fait recevoir au collège de Sorbonne en 1607, en tant que hospes et socius, puis au titre de proviseur, les bâtiments, soumis à des restaurations continuelles depuis le XIIIe siècle, sont dans un état de délabrement qui inspire de sérieuses inquiétudes. C'est ainsi qu'il entreprend de les reconstruire entièrement à ses frais pour marquer son administration par un bienfait digne de la haute position qu'il occupe désormais en France ; la première pierre du nouvel édifice est posée, en son nom, le 18 mars 1627 par François de Harlay, archevêque de Rouen. Sur les ruines du collège de Calvi (dit aussi « petite Sorbonne ») qui date de Robert, la chapelle actuelle est érigée ; Richelieu pose lui-même la première pierre, le 15 mai 1635.

A la mort de ce dernier, en décembre 1642, les travaux de reconstruction ne sont pas terminés. La duchesse d'Aiguillon, nièce du défunt, procède à l’exécution du testament de Richelieu, en particulier en ce qui concerne de collège de Sorbonne, à l'exception de la bibliothèque. Celle-ci fait l'objet d'une attention toute particulière de la part des docteurs eux-mêmes qui, privés du soutien de la duchesse d'Aiguillon, décident de poursuivre les travaux à leurs frais. Vers 1647, les travaux de la bibliothèque et de la chapelle sont à peu près terminés.

Un siècle plus tard, au milieu du XVIIIe siècle, la collection de la bibliothèque comprend plus de 30 000 volumes imprimés et plus de 2 000 volumes manuscrits. En 1770, elle devient publique et prend le nom de bibliothèque de l'Université de Paris. Un décret du 5 avril 1792 supprime la Sorbonne, toutefois la bibliothèque reste intacte jusqu'à la fin de l'année 1795. Devenu le dépôt Louis-la-Culture, ses fonds font l'objet d'une multitude de prélèvements et dotent les nouvelles institutions nées de la Révolution française.

Le collège de Sorbonne et la naissance de la typographie à Paris

Le plus ancien livre imprimé qui porte une date certaine est le Psautier de Mayence exécuté par Gutenberg, Fust et Schaeffer en 1457. Douze ans après l’invention de l’imprimerie, la France ne possède toujours aucun établissement typographique. L'initiative en revient à la Sorbonne. Le prieur et le bibliothécaire du collège ont à cette époque le courage de braver la résistance qu'opposent à l'introduction de la modernité technique près de six mille industriels, copistes, enlumineurs, etc. En 1469, ils appellent trois typographes de Mayence : Ulric Gering, Michel Friburger et Martin Grantz ; ils installent leur atelier dans l'un des locaux de la Sorbonne. C'est là, in aedibus Sorbonae, que paraît, en 1470, le premier ouvrage imprimé à Paris : les Lettres de Gasparino de Bergame. On trouve à la fin du volume huit vers qui célèbrent la gloire de la Ville de Paris et l'hospitalité accordée par elle aux trois imprimeurs étrangers : « Protectrice des Muses, royale cité de Paris, toi qui répand la lumière de la science sur tout l'univers, comme le soleil l'éclaire de ses rayons, accueille cet art d'écrire, invention presque divine, que l'Allemagne vit naître, et qui te revient de droit. Voici ces livres, premiers produits créés par notre industrie sur la terre de France, et dans ton palais : maître Michel, maître Ulrich, maître Martin les ont imprimés, et vont en exécuter d'autres ». Vers 1475, les trois imprimeurs quittent le collège de Sorbonne et transportent leurs presses rue Saint-Jacques, dans un quartier qui devient bientôt le cœur typographique de Paris.

Règlement de 1431

Un post incunable de droit canonique

Consilia Joannis de Ana, cum additionibus domini Ludovici Bolognini... Tridini : impressa per Joannes de Ferrariis alias Jolitis ac domini girardi de Zeiis, 1509.

Cote : 874

Reliure veau estampée à froid sur ais de bois XVIe s, restaurée. Traces de fermoir.

Mention de provenance au titre : « Hieronimus Parent parisinus doctor et socius Sorb[onnicus] legavit et 12 decembris 1637 obiit ». Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ».

 

 

Les Mercuriales de Giovanni d'Andrea (1275?-1348)

Mercuriales domini Johannis Andrée, preclarum... Lugduni : impressum per Joannes de la Place et Jacobum Myt, 1510.

Cote : 3201

Titre en rouge et noir. Marque au colophon. Notes manuscrites. Reliure veau estampée à froid XVIe s. Mention de provenance au titre : « Hieronimus Parent parisinus doctor et socius Sorb[onnicus] legavit et 12 decembris 1637 obiit ». Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ».

D'après Adrien Baillet (La Vie d'Edmond Richer, docteur de Sorbonne, 1715, p. 177), Jérôme Parent était un « Docteur d'une probité singulière, qui joignait beaucoup de piété à une grande érudition, et qui était particulièrement versé dans la connaissance de la Langue sainte. C'était dans cette considération que le Roi avait donné à ce Docteur un Brevet pour lire publiquement en Hébreux. Il succéda à la place de Pierre Victor Cagé dans la chaire de Professeur royal. »

Portraits et vies des hommes illustres

Pourtraits et vies des hommes illustres, grecs, latins, et payens, recueilliz de leurs tableaux, livres, médailles antiques, et modernes. Par Anthoine Thévet, Premier cosmographe du roi. A Paris : par la Veuve Kerver et Guillaume Chaudière, Second Tome, 1584. 

Cote : 1204bis

Clovis

Charlemagne

Saint-Louis

François 1er

Amerigo Vespucci

Fernand de Magellan

Thomas More

Guillaume Budé

Titre gravé. Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ».

 

 

Un manuscrit médiéval sur parchemin en guise de reliure

Iutriusque juris emporium questionum in usu forensi admodum frequentium in quinque divisum partes... Auctore Petro August Morla... Lugduni : in officina Hugonis à Porta, sumptibus Jo. de Gabiano et S. Girard, 1603.

Cote : 833

Reliure parchemin avec texte manuscrit XIVe s. Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ».

 

 

Les ouvrages aux armes du cardinal de Richelieu

Les ouvrages aux armes du cardinal de Richelieu portent l'estampille de la bibliothèque de Sorbonne ; ils font probablement partie de la bibliothèque léguée par testament au Collège de Sorbonne et prélevés par les bibliothécaires du Tribunal de cassation dans le dépôt Louis-La-Culture. Après la mort de Richelieu, le libraire Blaise et le bibliothécaire Geoffroy sont chargés de dresser l'inventaire de la prestigieuse collection d'ouvrages. L'inventaire est daté de 1643 et forme deux volumes in-folio. Cependant le petit-neveu du Cardinal, ainsi que sa tutrice, la duchesse d'Aiguillon, ne s'intéressant pas aux livres, ne s'inquiètent  guère de faire exécuter les prescriptions qui leur avaient été imposées concernant la bibliothèque. Les livres sont finalement transférés à la Sorbonne en 1660, à la suite du procès entre les docteurs et les héritiers de Richelieu, par un arrêt de la Cour de Parlement de Paris en date du 14 février 1660.

Les Œuvres d’Aristophane

Aristophanis comoediae undecim, cum scholii antiquis... Odoardi Biseti. Aureliae Allobrogum : sumptibus Caldoriane Societatis, M. DC. VII [1607].

Cote : 1137

Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ». Armoiries du cardinal de Richelieu avec devise « His fulta manebunt » au centre des deux plats. Édition bilingue latin-grec.

 

 

Les Œuvres de Plutarque

Œuvres morales et philosophiques de Plutarque, translatées de Grec en François, par Messire Jacques Amyot... A Paris : Chez Claude Morel, M. DC. XVIII [1618].

Cote : 1158

Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ». Contient une épître liminaire « Au Roy très-Chrétien Charles IX de ce nom ».

 

Les vies des hommes illustres grecs et romains, comparées l’une avec l’autre de Plutarque…, translatées de Grec en François, par Messire Jacques Amyot... A Paris : Chez Claude Morel, M. DC. XIX [1619].

Cote : 1159

Solon

Pericles

Alcibiades

Alexandre le Grand

César

Cicéron

Artaxerxes

Hannibal

Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ». Contient une épître liminaire « Au très puissant et très-Chrétien Roy de France Henry Deuxième de ce nom ».

 

Jacques Amyot (1513-1593) est un prélat français ; il est l’un des traducteurs les plus renommés de la Renaissance. Grand spécialiste de Plutarque, il publie des traductions et des éditions critiques des œuvres du moraliste grec qui rencontrent un grand succès et exercent une influence sur plusieurs générations d’écrivains. Montaigne lui rend un chaleureux hommage dans ses Essais. On rencontre encore au XVIIe siècle, comme ici, des rééditions des œuvres de Plutarque dans la traduction faite par Amyot.

Les ouvrages aux armes de Michel Le Masle

Le cardinal de Richelieu a eu pour secrétaire, puis pour surintendant, un brave prêtre nommé Michel Le Masle, sieur Desroches, qui, élevé à la dignité de chanoine et chantre de Notre-Dame de Paris, finit par devenir un personnage important. Deux passions remplissent sa vie : celle qu'il ressent pour son illustre protecteur et celle qu'il manifeste pour les livres et les belles reliures. L'abbé Desroches, en vrai bibliophile, fait placer ses armoiries dans sa collection de livres ; elles sont tantôt collées à l'intérieur des volumes, tantôt frappées en or sur les plats, souvent même reproduites au dos des volumes entre chaque nerf, quand ce n’est pas sous la forme de gravure au verso du titre, du faux-titre ou d’un frontispice. Avant de mourir, ce dernier se préoccupe d'assurer la postérité à ses chers volumes, estimant que « c'était un bonheur bien rare pour une bibliothèque de survivre à son maître ». Plutôt que de la partager entre plusieurs héritiers, il choisit de l'offrir toute entière au collège que Richelieu avait su protéger, rénover, accroître. Le 24 décembre 1644, il écrit en ce sens à la Sorbonne, qui accueille la proposition « avec transport » ; l'acte officiel de donation est dressé le 16 mars 1646.

Du droit des monarchies

Monarchia regum, sive accurata, imperii synopsis… Auctore D. Francisco de Balboa y Paz Opus... Augustae Taurinorum : Apud haeredes Ioannis Dominici Tarini, M. DC. XXX [1630].

Cote : 408

Dans son Dictionnaire historique (Paris : E. Houdaille, 1836), François Xavier Feller publie une notice biographique de Francisco Balboa aussi courte que curieuse : « Balboa (Fr.) savant publiciste espagnol, omis dans tous les dictionnaires historiques. Il est auteur d’un livre qu’on voit encore aujourd’hui dans la bibliothèque de la Cour de cassation, et dont le titre seul pourrait faire juger le mérite : Monarchia regum, sive accurata imperii Synopsis… Soit donné comme un éveil à un amateur, plus heureux, de recherches biographiques. »  Une vingtaine d’années plus tard, la notice publiée dans la Nouvelle biographie générale du Dr. Hoefer n’est guère plus longue ; elle apporte toutefois un éclairage bio-bibliographique plus précis : « Balboa (François de), écrivain d’origine espagnole, vivait au milieu du XVIIe siècle. Il était juge de la haute cour de Naples et conseiller de l’inquisition d’Espagne. On a de lui : Monarchia regum, hoc est, de jure monarchiae, Naples, 1630, in-fol. ; Retratado del privado christiano politico, Naples, 1635, in-4° ».

L’ouvrage renferme deux frontispices gravés.

Une interprétation jésuite de l’Éthique à Nicomaque d’Aristote

Tarquinii Galulutii Sabini E Socioetate Jesu In Aristotelis Libros quinque posteriores Moralium ad Nicomachum. Nova interpretatio... Parisiis : Sumptibus Sebastiani et Gabrielis Cramoisy, 1645. 

Cote : 1149

Titre gravé de  Jacques Picart. Texte juxtalinéaire en latin et en grec. Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ». Armoiries de Michel Le Masme, gravées au verso du titre et dorées aux caissons du dos de la reliure. 

 

 

De la Justice et du Droit

De Justitia et Jure ceterisque Virtutibus Cardinalibus auctore Joanne de Dicastillo e Societate Jesu... Antverpiae : apud Caesarem Joach. Trognaesium, M.DC.XLI [1646]. 

Cote : 416

Armoiries de Michel Le Masme, gravées au verso du titre et du frontispice ; dorées aux caissons du dos de la reliure.

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Estampille "Bibliothèque de Sorbonne".
Armoiries de Michel Le Masme, gravées au verso du titre et du frontispice ; dorées aux caissons du dos de la reliure.

Estampille "Bibliothèque de Sorbonne". Armoiries de Michel Le Masme, gravées au verso du titre et du frontispice ; dorées aux caissons du dos de la reliure.  

 

Frontispice gravé représentant une allégorie de Justice réalisée par le dessinateur Theodore van Thulden (1600-1669) et le graveur Jacobus Neeffs (1610-1660). Sur le piédestal central, les quatre vertus cardinales sont personnifiées : au milieu, la Justice, avec l’épée et la balance ; à sa droite, la Force d’âme, avec la masse ; à sa gauche, la Prudence, avec le miroir et le serpent ; à ses côtés, la Tempérance, avec la bride et le mors de cheval. Le monogramme de la Société de Jésus (IHS) est placé au-dessus des Vertus ; au-dessous, sont inscrites deux citations issues du livre des Proverbes : la première « Justitia liberabit à morte » (La justice délivrera de la mort), suivie de « Et qui sequitur justitiam et misericordiam, inveniet vitam, justitiam, et gloriam » (Celui qui poursuit la justice et la miséricorde trouve la vie, la justice et la gloire).

Le miroir du Prince

Petri Bellugae Velentini… Speculum principum... Bruxellae : Francisci Vivieni, M.DC.LV [1655]. 

Cote : 446

Frontispice gravé représentant un Prince couronné de lauriers et muni d’un sceptre et d’un globe, qui sont autant d’attributs de son pouvoir ; il gravit les marches d’un temple ou d’un palais et s’arrête devant un miroir tenu par des personnifications de la Justice et de la Foi. Derrière lui se tiennent les quatre vertus cardinales que sont la Justice, la Force d’âme, la Prudence et la Tempérance. Celles-ci doivent guider l’action du Prince chrétien. Sous ses pieds, des cornes d’abondance forment un cartouche où le titre du livre est inscrit.

Estampille "Bibliothèque de Sorbonne".

Armoiries de Michel Le Masme, gravées au verso du titre et du frontispice ; dorées sur la reliure, au centre des deux plats et aux caissons du dos. 

Le Prince de Macchiavel, auteur « condamné et défendu »

Discours de l'estat de paix et de guerre de N. Macchiavel, citoyen et sercrétaire de Florence... Ensemble un traicté du mesme autheur, intitulé Le Prince... A Paris : Chez Gervais Alliot, au Palais, près la Chapelle Saint Michel, M.DC.XXXVII [1637].

Cote : 3465

Mention de provenance : « Ex dono S.M.N. Brisson Doctoris et Socii Sorbonici anno 1743 ».

Estampille « Bibliothèque de Sorbonne ».

La Bibliothèque de la Cour de cassation possède une autre édition de cet ouvrage, publié à Paris, chez Toussainct Quinet, « au Palais sous la montée de la Cour des Aydes », en 1635, avec la provenance « Ex bibliotheca Fuliensium S[anc]ti Bernardi parisiensis » (Couvent de Feuillants de Paris) et une mention manuscrite au titre « Cet autheur est condamné et défendu ».

 

Employé par la République de Florence de 1498 à 1512, Nicolas Macchiavel est déchu de sa charge après l'instauration de la monarchie par les Médicis. Mêlé à un complot ourdi contre le nouveau pouvoir, il est emprisonné, puis exilé dans sa métairie de Sant'Andrea in Percussina. C'est là qu'il écrit Le Prince. L'ouvrage, achevé en 1516, est publié à titre posthume en 1532, cinq ans après la mort de son auteur. L’œuvre connaît un succès important ; les premières traductions françaises paraissent vers 1553. Elle suscite aussitôt intérêt et critique, notamment pour son absence de considérations morales, ce qui vaut au texte d'être mis à l'Index le 30 décembre 1559. Au cours du XVIIe siècle, toutefois, malgré l'anathème qui pèse toujours sur les écrits de Macchiavel, Le Prince devient une référence pour les philosophes rationalistes qui, à l'instar de René Descartes et Baruch Spinoza, s'intéressent au politique.   

La disgrâce de Nicolas Fouquet

Recueil factice de pièces et factum ayant trait à l'instruction des procès devant la chambre de justice du parlement de Paris. 

Cote : 4350

Culture

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