Hommage à Christian Pers, doyen de la chambre criminelle
par Christophe Soulard, premier président de la Cour de cassation
et Nicolas Bonnal, président de la chambre criminelle
Les arrêts dont il est rendu compte dans cette lettre sont toujours le résultat d’une réflexion intensément collective. Cette collectivité de travail que constitue la chambre criminelle vient d’être frappée par l’annonce de la disparition de Christian Pers, qui avait pris sa retraite il y a moins d’un an, après avoir occupé, pendant de nombreuses années, la responsabilité de doyen de la chambre.
Dans l’éditorial qu’il avait écrit dans la Lettre, il y a exactement une année (n°12, septembre 2021), il évoquait le rôle particulier du doyen dans la transmission du savoir, au service de la cohérence de la jurisprudence de la chambre. Il appelait aussi à la grande humilité dont nous devons faire preuve, face à la complexité croissante du droit.
Goût de la transmission, alliage d’exigence et d’humilité. Voilà qui définissait bien notre ami Christian Pers, dont on retrouve aussi avec émotion le discret sourire dans la photo qui accompagnait cet éditorial. Qualités auxquelles il faut ajouter le sens de l’engagement, lui qui avait conservé, après son départ à la retraite, les difficiles fonctions de président de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République.
Plusieurs anciens ou actuels magistrats de la chambre criminelle étaient présents, jeudi 21 septembre dernier, à ses funérailles, et ont ainsi pu manifester à sa famille leur affection pour cette personnalité attachante, qui nous quitte beaucoup trop tôt.
Christian Pers, doyen de la chambre criminelle de la Cour de cassation