Colloques
Les relations entre justice et mémoire sont polarisées par deux excès : d’un côté, comme cela a été longtemps le cas, la loi qui s’écrit au futur impose l’oubli aux actions en justice ; qu’on songe aux lois d’amnistie qui ont jalonné l’histoire, mais aussi aux anciennes institutions régulatrices du temps juridique (prescription, grâce…) ; de l’autre, on assiste à des résurgences mémorielles qui affleurent dans l’espace public ; le souvenir des faits passés envahit le droit et, par voie de conséquence, le prétoire, au risque de créer une mémoire inapaisée.
L’objet de ce cycle de conférences est d’explorer cette crise du temps judiciaire. Il est en effet demandé à la justice d’être tantôt du côté du « plus jamais ça », tantôt du côté du « il n’est plus temps ». Peut-on alors juger contre le temps ?
Comment sinon trancher du moins équilibrer mémoire et oubli ? Par quelle voie fonder une mémoire collective en s’affranchissant d’un passé traumatique ? Et, dans cette perspective, quel rôle pourrait jouer la justice ?
Sous la direction scientifique de M. Denis SALAS, président de l’AFHJ et de Mme Sylvie HUMBERT, secrétaire générale de l’AFHJ.
Le colloque se déroulera sans public et pourra être suivi sur les réseaux sociaux de la Cour. Aucune attestation de présence ne pourra donc être délivrée.
A quoi servent les lois mémorielles
Marc-Olivier BARUCH
Historien, directeur d’études à l’EHESS
Partenaires
Le colloque se déroulera sans public et pourra être suivi sur le site internet et les réseaux sociaux de la Cour. Aucune attestation de présence ne pourra donc être délivrée.
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